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THEY 'DO' CARE

La Fondation Jacques Van Rolleghem (FJVR) monte au créneau pour faire la promotion de l’approche interdisciplinaire dans la prise en charge du pied diabétique au Bénin, au Togo et au Congo.

Un atelier de formation sur le thème « Approche interdisciplinaire de la prise en charge du pied diabétique dans le contexte d’un service de réadaptation physique » a bénéficié à 25 professionnels de la réadaptation venant du Bénin (3 centres),  du Togo (2 centres) et de la république démocratique du Congo pour suivre cette formation afin de pouvoir la mettre en pratique dans leur pays respectif. Les professionnels incluant des médecins spécialisés (endocrinologues, orthopédistes/traumatologues, radiologues, chirurgiens cardio-vasculaires) et des paramédicaux (kinésithérapeutes, infirmiers internistes, techniciens prothésistes orthésistes, podo-orthésistes, et chausseurs).

L’atelier, qui alternait les sessions théoriques et pratiques, s’est déroulé sur 5 journées, du 31 mai au 04 juin 2021, à la Clinique Universitaire de Médecine Physique et de Réadaptation du Centre National Hospitalier Universitaire Hubert K. Maga (CUMPR/CNHU-HKM) de Cotonou au Bénin en partenariat avec l’hôpital universitaire de médecine physique (UCL) Bruxelles, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), l’Association des Orthoprothésistes et Professionnels de l’appareillage orthopédique du Bénin (AOPB), et le CUMPR/CNHU-HKM de Cotonou.

 

L’objectif était de transmettre à l’équipe clinique du CUMPR/CNHU-HKM les bases de la prise en charge du pied diabétique avec une approche interdisciplinaire, et également d’apprendre aux techniciens prothésistes-orthésistes de la région la prescription technique grâce à un cahier des charges propre à la problématique du pied diabétique et via des orthèses plantaires et chaussures orthopédique adéquates dans le but de réduire le taux d’amputations.

Le directeur général du CNHU, le Professeur Dieudonné Gnonlonfoun, qui a ouvert l’atelier, a exprimé l’intérêt particulier, que portait le CNHU pour le sujet de cet atelier étant donné qu’une équipe interdisciplinaire était justement en train d’être constituée pour la prise en charge des patients diabétiques, de plus en plus nombreux à venir consulter pour des problèmes liés à leurs pieds.

 

La réadaptation physique en Afrique de l’Ouest, et en particulier les services de prothèses et d'orthèses, est encore en phase de développement et la sensibilisation aux services pouvant être fournis par les centres de réadaptation physique est très limitée, en particulier parmi les professionnels de la santé. Comme ce type de cas est encore assez récent dans les centres de réadaptation physique en Afrique de l’Ouest, les professionnels de l’appareillage prothétique et orthétique ne sont pas suffisamment informés et expérimentés pour traiter de manière adéquate les cas de pied diabétique. De plus, en raison d'un système de santé plutôt cloisonné, l’approche interdisciplinaire et l'orientation des cas de pied diabétique sont loin d'être systématiques et la prise de conscience de la problématique ainsi que du rôle que les professionnels de prothèses et orthèses peuvent jouer dans le traitement de ces cas ne sont pas connus des professionnels de la santé en général. Le problème de la neuropathie liée au diabète n'est pas quantifié avec précision en Afrique de l’Ouest, mais on peut dire que dans leurs pratiques quotidiennes, les professionnels de la prothèse et de l'orthèse et d'autres professionnels paramédicaux voient de plus en plus de cas.

 

Le Professeur Gnonlonfoun a également fait part de sa constatation que la deuxième cause d’amputation de jambe ou de cuisse au CNHU-KHM, après les causes traumatiques, était dues aux conséquences du diabète sur le pied.

La coordination de cette formation a été assurée par Bernard Matagne, conseiller technique régional (prothèses et orthèses), CICR / PRP+ Afrique de l’Ouest, Togo.

Les deux formateurs, un médecin spécialisé en médecine physique (Dr. Luc Haenecour, MPR, FJVR) et une podo-orthésiste (Mme. Jacqueline Walschaerts, FJVR) tous deux venus de Belgique, ont exprimé leur grande satisfaction quant à la participation dynamique et l’intérêt porté par tous les participants sur cet atelier.

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